Poussez la porte d’un lieu enchanteur, le Jardin des Sittelles…
A quelques minutes en voiture du bourg d’Arzano, une route déserte et sinueuse nous mène tout droit vers un jardin aux mille couleurs. Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec Jacques et Gérard, deux passionnés qui ont réalisé une prouesse à partir de rien… comme qui dirait une œuvre à quatre mains à partir d’une toile blanche, sortie tout droit de l’imagination et du savoir-faire des deux compères…
Imaginez-vous un lopin de terre, un champ en friche d’un hectare et demi, c’était en 1993… « C’est simple, il n’y avait rien… Le village avait été ravagé par l’ouragan de 1987 » précise Gérard. « Il a fallu plus de deux ans pour procéder au défrichage ! Le terrain est ensuite resté enherbé jusqu’en 2010, période à partir de laquelle nous avons pris notre retraite. »
Qui dit retraite dit disponibilité. Du temps pour jardiner… La pelouse a peu à peu laissé la place à des massifs, pour le plaisir, à titre personnel. Du temps pour voyager… Chaque escapade était autant d’occasions de rapporter des essences différentes des quatre coins de France et de Navarre !

Quand on aime, on ne compte pas !
Hortensias, camélias, vivaces, rhododendrons, azalées… Le jardin compte désormais 4000 variétés différentes dont 350 variétés d’azalées et de rhododendrons, 350 variétés d’hydrangeas, 250 variétés de camélias, plus de 50 variétés d’érables japonais, sans oublier la collection d’hostas de 45 variétés commencée il y a tout juste deux ans, et sans compter la quantité impressionnante d’arbustes, de graminées, de rosiers… et tant d’autres encore !

Et quand on aime, on partage !
Vous l’avez compris, se promener ici, c’est s’évader dans une végétation abondante, luxuriante, avec des coins et des recoins. On peine à imaginer que c’est un jeune jardin de seulement 12 ans tant les fleurs et arbustes s’épanouissent à foison. Un four à pain et des chênes séculaires vous rappellent que vous êtes au cœur de la Bretagne. D’ailleurs ces chênes doivent abriter la nidification des sittelles, petit oiseau aux vocalises très caractéristiques qui a donné son nom au jardin.
Aucun doute, en dehors du soleil et de l’eau, c’est bien le savoir-faire, l’enthousiasme, et le courage de nos deux passionnés qui contribuent au développement de cet îlot de biodiversité 100 % écologique.
J’imagine qu’avec un cadre pareil, on n’a pas vraiment envie de sortir de chez soi mais petite question à chacun : « dites-moi donc, quel est donc votre endroit préféré du pays de Quimperlé ? ». Réponse de Gérard sans hésitation : « le port et la ria de Merrien, c’est magnifique ! Et les huîtres Morvan, un bonheur ! ». Pour Jacques ce sera les rives de la Laïta, « magiques ! »…
Prêts pour évasion ?
